C'est la honte. Il n'y a pas d'autres mots qui viennent à l'esprit que ceux prononcés par Adèle Haenel lorsqu'on a annoncé la victoire du violeur condamné Roman Polanski à la cérémonie des César 2020. Le césar de la meilleure réalisation récompense Roman Polanski lui-même, pas son film, montrant bien que l'homme et l'artiste sont une seule et même personne, qui devrait croupir en prison.
Je n'ai pas envie de publier un compte rendu détaillé de cette cérémonie, d'analyser le moindre discours, mais plutôt de remercier celles qui ont rendu cette soirée un peu moins atroce : Florence Foresti qui n'est plus revenue sur scène une fois la récompense accordée au violeur Polanski, Adèle Haenel et sa sortie remarquable à l'annonce de la récompense pour le pédocriminel Polanski, Aïssa Maïga qui a prononcé un discours percutant sur la nécessité de lutter contre le racisme dans le petit monde du cinéma et a elle aussi quitté la salle après la fameuse annonce mais aussi évidemment les nombreuses manifestantes réunies devant la salle Pleyel avant la cérémonie, et certainement beaucoup d'autres.
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Adèle Haenel quitte la salle Pleyel après l'annonce de la récompense de Polanski |